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De moins en moins de salariés

Chaque année, le marché de l’emploi perd des centaines de milliers de candidats aptes à travailler. Par exemple, en 2022, il y a eu 1 071 900 créations d’entreprises dont 692 000 auto-entrepreneurs selon l’INSEE. Même si tous ne cumulent pas une activité salariée en parallèle, la très grande majorité d’entre eux se retire du salariat. Ajoutez ceux qui reprennent une formation diplômante, et ceux qui prennent quelques mois pour eux, cela représente des centaines de milliers de candidats en dehors du marché de l’emploi.

Davantage de jobs

Et parallèlement du côté de la demande, il y a eu tout d’abord une hausse des offres d’emploi en raison de la nécessité pour les startups d’embaucher vite et massivement suite à des levées de fonds conséquentes, mais ce temps est révolu. Beaucoup d’entreprises ont utilisé le PGE (Prêt Garanti par l’Etat) pour investir dans le capital humain. Enfin, la multiplication de créations d’entreprise poussée par la reprise d’une activité économique dynamique a participé également à la diminution arithmétique du nombre habituel de candidats par offre.

Les candidats chefs d’orchestre

Eu égard à la hausse des offres d’emplois, les candidats ont constaté que le marché leur est favorable … ce qui induit un relâchement des efforts consentis habituellement en termes de conditions de travail (proximité, télétravail, flexibilité horaire, avantages, besoin de considération, approche managériale, …) et de rémunération. Dans les faits, de plus en plus préfèrent rester sans emploi plutôt que de choisir un job qui ne coche pas un maximum de cases !

Ces 3 grandes mutations sociaux-économiques sont à la source des complications à recruter que les entreprises privées et publiques subissent.

Le côté positif de cette situation est que les sociétés se remettent en question. Elles sont davantage soucieuses du bien-être de leurs salariés. Elles réfléchissent et innovent sur leur manière de donner envie aux candidats de venir les rejoindre, à les intégrer convenablement, et à créer les meilleures conditions d’épanouissement professionnel pour les conserver le plus longtemps possible.

Même lorsque le rapport de force s’inversera, espérons que ces bonnes pratiques

de management et de QVCT perdureront.

fc@refea.fr